Le rôle de kinésithérapeute dans la rééducation après un AVC 

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un problème de santé grave qui touche près de 150000 personnes chaque année en France. Il peut paralyser une personne pendant des mois ou des années, causant une perte de mobilité et de coordination, ainsi que des dommages graves au cerveau. En effet, cette maladie représente la première cause de handicap chez les adultes à l’échelle nationale. Plus de plus de 500 000 Français vivent avec un handicap lié à l’AVC, et ce nombre augmente chaque année. Le plus souvent, il y a une perte de la motricité et des capacités cognitives, comme l’apprentissage, la mémoire et le raisonnement. Il est donc primordial d’intervenir dès le départ, afin d’éviter les conséquences désastreuses d’un AVC. La rééducation après AVC étant une prise en charge longue et complexe, elle nécessite le concours de plusieurs professionnels de santé, mais également la participation active du patient. La kinésithérapie joue un rôle clé dans la réhabilitation des patients après un AVC, en aidant le patient à retrouver sa motricité et sa coordination.

D’abord, qu’est ce qu’un AVC ?

L’AVC est une maladie qui se produit lorsque la circulation sanguine vers le cerveau est interrompue ou ralentie. Cela peut être causé par une obstruction ou par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Lorsqu’une partie du cerveau est privée d’oxygène, les cellules cérébrales meurent au niveau de cette partie. Ceci peut conduire à  une perte de la fonction cérébrale et, à la suite d’un AVC, les patients peuvent perdre l’usage de leurs membres ou de leur vue. S’il n’y a pas de perte de la fonction cérébrale, l’AVC est appelé « accident ischémique transitoire » ou AIT qui se manifeste par une altération de la fonction cérébrale qui dure dans la majorité des cas moins d’une heure. Toutefois, l’AVC, s’il n’est pas pris en charge en urgence, peut causer la mort ou un handicap permanent. Les patients ayant survécu à un AVC peuvent avoir besoin de longue rééducation pour retrouver leur fonction initiale et pouvoir se déplacer et vivre indépendamment. La rééducation après un AVC est donc primordiale et urgente.

Les facteurs de risque de l’AVC

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’AVC était une des 10 principales causes de décès dans le monde. Les facteurs de risque de l’AVC peuvent être classés en :

• Facteurs de risque préexistants (exemple: âge, sexe,  poids à la naissance)
• Facteurs de risque associés à une maladie préexistante (exemple : maladie cardiaque, diabète, hypertension artérielle)
• Facteurs de risque modifiables (exemple : tabac, consommation d’alcool, obésité)

Un AVC peut survenir à n’importe quel âge, mais il a tendance à toucher les personnes adultes. Le risque d’AVC est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Le risque d’AVC augmente avec l’obésité abdominale. En effet,  36% des cas d’AVC sont enregistrés chez les patients obèse. Le risque d’AVC est particulièrement élevé chez les patients ayant une hypertension artérielle: 40% des AVC surviennent chez ces patients.

De plus, le tabac multiplie par 3 le risque d’AVC. Le stress, l’isolement social et la dépression sont également des facteurs qui peuvent augmenter le risque d’AVC. La sédentarité a aussi sa part de responsabilité dans la survenue d’un AVC.

La prévention est le meilleur moyen de limiter les risques d’AVC. En effet, l’hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité physique régulière, tabac, alcool et drogues) et les préventions médicamenteuses peuvent réduire considérablement les risques d’AVC.

La prise en charge de l’AVC en kinésithérapie

La kinésithérapie est une thérapie manuelle très préconisée dans le cadre de rééducation après un AVC. Elle permet de diminuer les douleurs, de récupérer le plus de mobilité possible et de réduire l’incontinence urinaire et fécale. Le principe de la kinésithérapie est d’optimiser la mobilité du patient grâce à des exercices adaptés et des techniques de rééducation. Le but est de mobiliser le patient en vue d’améliorer sa qualité de vie. Lors de la première séance, le kinésithérapeute va vérifier le handicap et la capacité de mobilité du patient, des tests musculaires et une analyse des mouvements sont faits afin de déterminer les capacités d’amplitude, la force musculaire et les réflexes du patient. Il consulte également l’évaluation de médecin traitant et effectue un bilan médical complet. Puis il définit un programme de rééducation adapté à chaque patient en vue d’atteindre le plus de mobilité possible. Le kinésithérapeute va ensuite adapter son protocole en fonction des résultats obtenus par le patient. Le rôle du kinésithérapeute est d’utiliser ses connaissances et son expérience afin de proposer des exercices adaptés aux patients dans le but de faciliter leur rééducation. Le kinésithérapeute va également aider le patient à éviter les complications et à bien vivre avec une déficience. 

En conclusion, le kinésithérapeute est un professionnel de la santé qui a pour but d’aider le patient à se remettre sur pied et donc à améliorer sa qualité de vie. Le kinésithérapeute intervient au cours de la phase diagnostique et thérapeutique en fonction des besoins du patient.